Un cadastre de nos voiries
Export agenda
Nos habitants ont été surpris du passage d’une curieuse machine un peu bruyante, dans les rues de notre ville. Certains allant jusqu’à nous demander s’ils avaient été verbalisés dans une zone bleue !
« C’est du « mobile-mapping » », explique Thomas Nizet, géomètre pour GlobeZenit, la société liégeoise qui a remporté le marché lancé par l’ASBL GIG (Groupement d’Informations Géographiques), auquel notre Ville a adhéré pour 18.000€. « Le véhicule est équipé de deux scanners qui créent des nuages de points, et de 5 appareils photos. Le dispositif permet de faire un relevé complet de l’état des voiries : de la taille des trottoirs aux plus petites fissures. Tout est mesuré ! »
Le géomètre a réalisé une partie du travail en janvier (deux jours et demi) et l’a terminé le 20 février, à Louvain-la-Neuve. Ainsi, toutes nos voiries communales (181km) ont été scannées/photographiées : une photo sphérique tous les 5 mètres !
« L’analyse a déjà commencé pour les voiries recensées en janvier. Par rapport à d’autres communes, j’ai l’impression que l’entretien est réalisé plus régulièrement. Mais j’ai quand même remarqué que certaines rues en pavés étaient totalement défoncées, à Céroux-Mousty ! Maintenant, elles sont peut-être limitées au charroi agricole… »
Vert, orange et rouge
Les photos seront intégrées dans une application développée par le GIG, qui permettra à celui-ci d’établir un ordre de priorités pour la réfection des voiries. Celles où il est urgent d’agir se verront attribuer la couleur rouge. Les autres, la couleur orange ou verte (claire ou foncée) dans le meilleur des cas.
L’analyse devrait être terminée pour le mois d’avril. A ce moment, la Ville disposera d’un cadastre de l’état de ses voiries, une aide précieuse pour pouvoir établir le programme des opérations de « schlamage » et « raclage-pose » en toute objectivité.
« Puisqu’on n’a pas l’argent qu’il faudrait pour pouvoir refaire toutes les routes, il faut au moins que chaque euro soit investi le mieux possible », constate l’échevin de la Mobilité Hadelin de Beer de Laer. « Le cadastre nous permettra de savoir exactement où sont les problèmes. A moins d’une bonne surprise, on devra sans doute encore faire un tri. Car toutes les voiries classées rouges ne pourront pas se faire en même temps. On privilégiera alors celles qui sont les plus fréquentées, où passent des bus, des vélos... Le but est d’éviter absolument que les fondations soient abîmées. »
L’échevin ne se fait pas d’illusions : il faudra sans doute refaire un cadastre tous les 5 ans. Car les voiries vivent, des fissures apparaissent… il y aura donc des mouvements de priorités.
(MCD - 20/02/24)
