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Castors

Des castors à Ottignies-LLN - Une espèce protégée

Il y a plusieurs dizaines d’années, le castor européen était une espèce largement répandue en Belgique. Sous la pression de la chasse et de l’urbanisation, il a disparu mais certains individus ont été réintroduits illégalement entre 1998 et 2003, ce qui a entrainé son retour. Progressivement, il a repris sa place dans toute la vallée de la Dyle et, à Ottignies-Louvain-la-Neuve, les castors se sont réinstallés dans le Pinchart, le Blanc Ry, le Ry Angon et la Dyle. Le castor est une espèce protégée dont la présence peut créer des tensions avec les riverains. Il apporte pourtant de nombreux services à la Nature. Quels sont-ils et quelles sont les solutions pour une cohabitation optimale ?

Carte d’identité :

  • Espèce : Castor européen (Castor fiber L.)
  • Taille : 110 à 120 cm de long à la taille adulte (dont 30 cm pour sa queue)
  • Territoire et habitat : 1 à 3 km de rives dans des zones humides, par unité familiale
  • Régime alimentaire : Herbivore (plante herbacée et écorce)
  • Reproduction : accouplement en janvier/février. Mise bas en mai.
  • A ne pas confondre avec : Rat musqué, Ragondin et Loutre

Le castor s’installe dans des rivières peu profondes, dans des territoires inoccupés par ses semblables, là où il y a une bonne disponibilité alimentaire. Il y construit des barrages de façon à augmenter le niveau de l’eau pour faciliter ses déplacements. Ce sont des barrages de circulation. Si l’environnement occupé s’y prête, le castor peut s’y reproduire et construire un terrier-hutte pour y installer sa famille.

Il abat donc des arbres pour répondre à ses besoins alimentaires et de constructions.

Ce faisant, le castor est un allié de la Nature à bien des égards : il recrée des zones humides, régule son reboisement et aménage par conséquent des surfaces de rétention d’eau qui jouent un rôle préventif non négligeable pour les débordements en aval.

Pour les riverains des cours d’eau, la cohabitation n’est pourtant pas toujours aisée. La cause principale de ces tensions est principalement l’appréhension des dégâts que cet animal peut occasionner sur les terrains. Or, le castor ne rentre pas dans les habitations, il n’urine ni ne défèque en dehors de l’eau et il n’est pas actif en journée. Les désagréments sont la montée du niveau d’eau (qui peuvent être à l’origine de débordement) et les abattages d’arbre, limités à moins de 30 mètres des cours d’eau.

Les solutions

La destruction d’un barrage n’est, la plupart du temps, pas une solution sur le long terme. Les castors sont de redoutables architectes qui reconstruisent rapidement ce qui vient d’être détruit. C’est donc un travail de surveillance sans fin où l’homme finit par s’épuiser en premier.

Pour se prémunir des abattages, deux moyens simples et non onéreux de protection des arbres sont préconisés :

  • Placer un manchon à la base des troncs en treillis métalliques (type grillage à poulailler) jusqu’à 1 m de hauteur, bien maintenu à la base
  • Aménager un cordon boisé sur les 10 premiers mètres en bordure de cours d’eau afin de laisser des ressources nutritives en suffisance pour assurer les ressources alimentaires nécessaires aux castors riverains.

Des clôtures peuvent également être envisagées.

Statut de protection

En Wallonie, le castor européen bénéficie d’une protection intégrale en vertu de la Loi sur la Conservation de la nature du 12 juillet 1973, y compris donc son habitat et ses constructions : huttes, terriers, barrages.

Le castor n’est pas une espèce chassable. Par ailleurs, la destruction des barrages nécessite une dérogation à introduire auprès du Département de la Nature et des Forêts (DNF).

Procédure

A noter qu’une dérogation à la protection intégrale dont bénéficie légalement le castor ne pourra être octroyée que pour 1 des 5 motifs suivants :

  • dans l’intérêt de la protection des espèces animales et végétales sauvages et de la conservation des habitats naturels;
  • pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux ou à d’autres formes de propriétés ;
  • dans l’intérêt de la santé ou de la sécurité publique ou pour d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ;
  • à des fins de recherche et d’éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins ;
  • pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d’une manière sélective et dans une mesure limitée, la prise ou la détention d’un nombre de spécimens de certaines espèces.

Si un des motifs ci-dessus est rencontré, une demande peut alors être introduite auprès du DNF. Il procédera à l’analyse au regard du respect simultané de 3 cas de figure :

  • que le projet s'inscrive dans un des objectifs visés par la loi sur la protection de la nature ;
  • qu’il n’y ait pas d'autre solution satisfaisante qui présente un impact moindre sur l'espèce ou sur ses habitats ;
  • que la dérogation ne nuise pas au maintien dans un état de conservation favorable d'une ou plusieurs population(s) de l'espèce.

Un formulaire en ligne existe pour introduire ces demandes de dérogation.

Plus d’informations

http://biodiversite.wallonie.be/fr/09-07-2015-cohabiter-avec-le-castor-en-wallonie.html?IDC=3355&IDD=3597

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