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Habitat Kangourou

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Un contrat pour les kangourous

Notre Ville innove, avec son contrat de commodat pour les candidats au logement Kangourou. Cette formule permet aux personnes âgées de mieux vivre chez elles, grâce à un voisinage bienveillant (qui, lui, bénéficie d'un logement à moindre coût). Sans impact d’ordre fiscal, puisqu’un sous-numéro est créé pour la maison.

Il aura fallu plus de deux ans, mais une solution vient d’être trouvée.

" Enfin ! ", s’exclame l’Ottintoise Nicole Lewalle, qui n’a pas lâché les services de l’administration d’une semelle (et elle a bien fait).

« Mon premier courrier au bourgmestre date de décembre 2015. Je lui faisais part de notre intérêt pour la formule d’habitat Kangourou - mon mari et moi avions lu un article à ce sujet, dans le Bulletin communal - et lui demandais comment pouvoir accueillir quelqu’un chez nous sans que cette personne soit à notre charge. »

Bonne question ! Qui ne se pose pas pour l’accueil d’un(e) étudiant(e) qui reste domicilé(e) chez ses parents, mais concerne l’accueil de toute personne qui n’a pas d’autre domicile.

« Agés de plus de 80 ans et disposant d’un appartement à l’étage de notre maison, nous trouvions la formule sécurisante et rassurante. Notre idée était de loger quelqu’un gratuitement en échange de quelques menus services (le repassage, les poubelles à sortir). C’était une présence dans la maison, notamment pour la nuit. »

Les services Urbanisme, Logement, Juridique, Social... se sont penchés sur ce dossier. Alors que la maison ne comportait qu’un seul numéro, la personne accueillie allait forcément se retrouver dans la composition de ménage de M. et Mme Lewalle. Avec le risque pour eux d’être considérés comme responsables en cas de problème : saisie des biens…

Une belle histoire

Le couple accueillait déjà une Rwandaise, qui était domiciliée à Charleroi mais avait cherché - via la paroisse - à se rapprocher de Louvain-la-Neuve. Une personne charmante, bien élevée, « parfaite », la qualifie Nicole Lewalle. Si bien que celle-ci n’a pas attendu qu’une réponse soit trouvée à sa question avant d’accepter que cette personne fasse partie de sa composition de ménage.

« Tout s’est magnifiquement passé. Nous lui avons appris à nager et à conduire, nous l’avons aidée à retrouver un boulot. Quand je m’absentais pour la journée, elle réchauffait le dîner, emmenait mon mari faire le tour du jardin. Elle est restée quatre ans chez nous, avant de rencontrer un compagnon, avec lequel elle vient d’avoir des jumeaux. Elle est devenue un peu notre fille et nous, ses parents. Même si elle était tout à fait indépendante. »

Une belle histoire, que M. et Mme Lewalle souhaitent réitérer. Mais dans un cadre clair, avec un contrat qui les couvre en cas de difficultés.

« Nous avons déjà notre candidate au logement : une réfugiée elle aussi du Rwanda, qui séjourne actuellement à Courtrai, avec sa fille de 16 ans, alors qu’aucune des deux ne parle le néerlandais. La demoiselle devrait être scolarisée en français pour ne pas mettre ses études en péril. »

Contrat de commodat

Au moment de boucler ce Bulletin, les démarches administratives se terminent, à la Ville. Le 12 décembre, le Conseil communal s’est prononcé en faveur d’un contrat de commodat pour les candidats au logement Kangourou (lire le compte rendu du Conseil, dans notre rubrique « Nouvelles de la Ville »). Grâce à celui-ci, la maison sera divisée temporairement et comportera un sous-numéro. Ainsi, la personne accueillie n’entrera pas dans la composition de ménage de celle qui l’accueille. Elle ne s’acquittera pas d’un loyer mais devra payer les charges. Et rendre quelques services.

« J’ai rencontré l’échevine en charge du Logement, les services de la Ville sont venus voir l’appartement, j’ai participé à la discussion qui a permis d’aboutir à cette solution », raconte Nicole Lewalle. « Il parait que j’ai ouvert des portes et que cela fera jurisprudence. J’en suis ravie, même si j’aurais aimé que ça aille plus vite ! Evidemment, les juristes doivent envisager tous les cas de figure et prendre les précautions nécessaires. »

L’Ottintoise espère que d’autres séniors de notre Ville profiteront de cette formule de logement. Elle permet aux personnes âgées de mieux vivre chez elles, grâce à un voisinage bienveillant (qui, lui, bénéficie d’un logement à moindre coût). Les deux parties sont gagnantes.

« Plusieurs de mes copines sont intéressées. Certaines accueillent déjà quelqu’un à la maison, mais jusqu’à présent, dans un cadre boiteux. Le contrat de commodat va permettre de clarifier les situations. »

Info : 010 / 43 60 42.

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