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Fête du déconfinement, au Chenoy

Deux lâchers de ballons.

Le 10 juillet, les habitants et le personnel du Chenoy (Ottignies) ont lâché des ballons blancs en souvenir des résidents décédés ces quatre derniers mois. Ils ont aussi célébré la vie, avec des ballons de couleur.

« Des ballons blancs pour dire au revoir aux résidents qui nous ont quittés pendant le confinement, des ballons de couleur pour célébrer la vie. »

Elle était émue, la directrice de la résidence du Chenoy Aurélie Verdonck, en expliquant à l’échevin de la Santé Benoît Jacob, et à la presse, le sens des deux lâchers de ballons organisés le 10 juillet.

« Nous avons voulu fêter la fin du confinement. Les résidents sont tellement heureux de se retrouver, après ces longues semaines passées dans leurs chambres… »

Comme ailleurs, on a eu peur au Chenoy, mais les mauvais jours sont passés. Les contacts sont à nouveau possibles, même si la consigne reste de se rencontrer en dehors des chambres, pour éviter les lieux confinés.

Les ballons blancs se sont élevés vers le ciel, emportant des messages adressés aux 13 personnes malheureusement décédées ces quatre derniers mois (dont 6 du covid-19).

« Nous avons eu 33 personnes contaminées, 27 sont guéries et vont super bien ! Il fallait le faire savoir aussi », poursuit la directrice. « Des cartes avec notre adresse Facebook ont été accrochées aux ballons de couleur. Les personnes qui les trouveront sont invitées à nous envoyer un petit mot. »

Les membres du personnel ont été applaudis. Une vingtaine d’entre eux ont été malades, mais les équipe ne se sont jamais retrouvées en sous-effectif et ont pu assurer la prise en charge habituelle, garder le contact avec les familles…
 

Soulagés et reconnaissants


Jean Lheureux, qui réside au Chenoy depuis 5 ans, a prononcé un discours en partant du « J’ai fait un rêve » de Martin Luther King. Il retrouvait ses amis décédés parmi les anges du paradis.

« Parler de la mort, ce n’est pas facile », nous dit-il. « Malgré toutes les précautions, l’isolation totale, il y a eu des malades et des décès dans notre maison. Mais moins que dans d’autres établissements. Je voulais remercier le personnel qui a fait tout son possible, en évoluant dans l’inconnu, au jour le jour. Et toujours avec le sourire. Ils sont exceptionnels, on ne le dit pas assez. »

Le résident nous explique que pendant le confinement, il a beaucoup lu, écouté de la musique, regardé la télévision et pris des nouvelles des membres de sa famille par téléphone, pour s’assurer que tous allaient bien, et les rassurer. Il se réjouit à l’idée de pouvoir bientôt passer un dimanche chez sa fille.

« Je ne comprends toujours pas que notre société hyper technologique, où on parle d’aller sur mars, n’a pas été capable d’arrêter ce virus avant qu’il ne dévaste autant de populations. »

Denise Rigaux a aussi pris la parole (notre photo), pour souhaiter à chacun de conserver l’espoir. Avec beaucoup de courage et de patience, tout finit par s’arranger.

La Limelettoise Irma Charlier a versé de nombreuses larmes. Elle est impatiente de revoir son petit-fils. « Ce confinement était long. Heureusement, beaucoup d’amies de mon quartier m’ont téléphoné. Et le personnel est très gentil. »

Les résidents ont levé leurs verres à la santé de tous, et dévoré un nombre impressionnant de petits gâteaux. Un réconfort bien mérité !

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