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La légende du "Blan Tchfau"

Bien souvent, les légendes sont bâties sur un fond de vérité qui se perd dans la nuit des temps ou qui explique un évènement historique local qui a frappé l’imagination des gens.

La légende du "Blan Tchfau" est une double légende, l'une digne d'un conte d'enfants, l'autre ayant trait à la bataille napoléonienne de 1815.

Il était une fois,

il y a fort longtemps en Belgique, une belle jeune fille qui était éperdument amoureuse du fils d'un fermier, grand amateur de chevaux. Hélas, ses parents ne voulaient pas entendre parler de cette union. La jeune fille vivait très mal cette situation et se rendait régulièrement à la chapelle de Lauzelle pour prier afin que ses désirs se réalisent.

Un jour de printemps, alors que les jonquilles illuminaient les bois, la jeune fille rencontra à la sortie de la chapelle une vieille femme toute ridée aux yeux cerclés de rouge qui lui demanda pourquoi elle pleurait. La jeune fille lui raconta son histoire. La vieille femme, qui était en fait une sorcière, lui proposa un pacte avec le Diable : chaque soir à la nuit tombée, elle se transformerait en jument dont les hennissements attireraient son promis et au petit matin elle redeviendrait une jeune fille. Celle-ci accepta, ne sachant plus quoi faire pour obtenir ce qu'elle désirait.

Ainsi, chaque nuit, une somptueuse jument à la robe claire et aux longs crins se mit à parcourir les environs en poussant de longs hennissements. Quelques hommes essayèrent de l'attraper mais ses ruades dissuadèrent les plus téméraires. Une fois, ils parvinrent à l'enfermer dans une grange mais, au petit matin, elle avait disparu. Les habitants se plaignaient régulièrement de ses hennissements mais chaque nuit la belle jument blanche revenait inlassablement hanter la région.

Bien des années plus tard, un homme qui s'était attardé au village et qui avait bu plus que de raison se retrouva en pleine nuit face à face avec la jument. Pensant que cette vision fantomatique était due à l'alcool, il envoya sur elle son bâton-fourche afin de la faire disparaître. Mais son bâton toucha la bête. Aussitôt, le maléfice fut rompu et l'animal se transforma en jeune fille. De stupéfaction, l'homme en perdit la parole et ne la retrouva qu'au moment de mourir. Depuis ce jour, les habitants de la région dorment tranquille. Mais nul ne sait ce que devint la jeune fille. Par contre, ce qui est sûr, c'est que l'endroit où la belle amoureuse fut blessée avec le bâton fut appelé "Au Blan Tchfau" et la chapelle autour de laquelle la jument rôdait devint un lieu de confidence pour les jeunes gens aux amours difficiles.

Et Napoléon dans tout ça ?

La seconde légende concernant le Blan Tchfau trouve son origine dans la défaite napoléonienne de 1815. Car si le gros des affrontements a eu lieu sur la plaine waterlootoise, il y eut également d’autres batailles ailleurs. Sur le plateau de Lauzelle, la bataille fit rage également. Alors que les Français et les Anglais étaient en train de perdre à Waterloo, le maréchal Grouchy, chargé par Napoléon de poursuivre les Prussiens, exécute cet ordre et engage une rude bataille contre l’arrière-garde prussienne, sur le plateau de la Baraque. L’affrontement fait des centaines de morts et les corps des soldats ainsi que les chevaux tombés sur le champ de bataille sont enterrés sur place. Leur chair en décomposition dégage alors des gaz qui, au contact de l’air, font place à des feux follets. Dans les croyances, on les associait à des âmes en perdition qui ont besoin de prières pour rejoindre le paradis. Et certaines nuits, les villageois auraient aperçu le cheval blanc de Napoléon rôder sur le champ de bataille. Et c’est alors seulement qu’on aurait érigé la chapelle du Blan Tchfau, donnant ainsi naissance à la fameuse légende.

Le cheval blanc de Napoléon n'était-il autre que cette jeune fille transformée en cheval ? Et son agresseur, ne serait-il pas l'un des grognards de Napoléon ?
Une école de Louvain-la-Neuve perpétue cette légende en organisant chaque année le carnaval du "Blan Tchfau", avec son cortège de jeunes filles en blancs, de grognards et d'un cheval blanc géant.

 

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