Plus de 35m³ !
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Notre Ville n’organisant pas de collecte pour l’Ukraine, le Comité des Fêtes de Wallonie a décidé de s’en charger.
« Des habitants nous sollicitaient, pour savoir comment apporter leur aide. Le tout était de trouver un local où entreposer le matériel », explique Gérard Vanderbist, pour le Comité des Fêtes. « Nous avons eu la chance de pouvoir compter sur la compréhension de la direction de la galerie commerciale du Douaire, qui a mis le grand local qui abritait le magasin Casa à notre disposition, gratuitement. Nous pouvons le conserver jusqu’au 30 avril. »
Le Comité des Fêtes a lancé un appel sur Facebook, pour annoncer une collecte de produits de première nécessité, les 18 et 19 mars. L’appel a été entendu par nos habitants : ils sont venus en masse, les deux jours, pour apporter des langes pour bébé, savons, shampoing, mousse à raser, lampes de poche et frontales, piles, sacs de couchage et couverture, riz, pâtes, thé en sachets, café moulu, médicaments, bandages…
« Nous avons suivi les recommandations de l’ambassade ukrainienne, en effectuant un premier tri. L’ambassade demandait aussi du matériel militaire, comme des casques, mais nous avons jugé que ce n’était pas le rôle du Comité de collecter ça. Les habitants se sont présentés avec des caddies remplis. Une grande générosité. »
Certains ont apporté des vêtements, ce qu’il n’était pas prévu de collecter au départ. Le Comité a quand même accepté les sacs, en se disant que ça ferait toujours des heureux, en Ukraine ou ailleurs.
Du civisme
Sandrine Denis et Dimitri Goossens, de Céroux-Mousty, sont venus déposer des colis les deux jours. En s’inquiétant de savoir ce qui manquait le plus, avant d’aller faire les courses.
« On est conscientisé, ça se passe à la porte de chez nous. Quand on a la possibilité d’aider, il faut le faire, c’est du civisme », confiait Sandrine. « Si le conflit venait à s’étendre, je serais heureuse qu’on me tende la main si j’en ai besoin. »
Si le conflit venait à s’étendre… les quelque 20 bénévoles du Comité impliqués dans l’opération ont souvent entendu cette phrase.
« Les gens sont inquiets. Particulièrement les personnes âgées, qui ont connu la guerre de 40 ou dont les parents en ont souffert », remarque Gérard Vanderbist.
Dimitri Goossens nous a dit ses craintes, lui aussi : « Personne ne peut dormir totalement tranquille pour le moment. Le conflit a déjà des répercussions économiques. Que va-t-il se passer demain pour les personnes précarisées ? Jusqu’où va aller l’escalade ? Bien sûr on espère que tout va s’arranger - l’espoir fait vivre - mais il ne faut pas être naïf. »
Les membres du Comité ont écouté, encouragé, remercié… avec la bonne humeur qui les caractérise. Ils ont promis de se rendre chez les personnes qui n’ont pas pu se déplacer jusqu’au Douaire pour apporter leurs dons.
« Nous allons louer un camion pour transporter les colis jusqu’au Palais 11 du Heysel avant la fin mars : plus de 35m³, il faudra faire deux ou trois trajets. Un nouveau tri sera effectué là-bas, avant le chargement des camions qui partiront en direction de la Pologne et de l’Ukraine. »
Le Comité des Fêtes devrait pouvoir compter sur une unité scoute de Court-Saint-Etienne, qui s’est proposée pour aider à charger le camion. Tous solidaires, bravo !
Le 22 mars, le Comité des Fêtes nous informait que les dons seraient encore acceptés le vendredi 25 mars, de 9 à 15h, au Douaire (ancien Casa).
(MCD - 21/03/22, mis à jour le 22/03/22)
