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Elagages et abattages, pour la sécurité

Le brigadier forestier du DNF wallon Didier De Wolf a rencontré les riverains du bois de l’Escavée (Ottignies), le 27 janvier, pour leur expliquer les travaux d’entretien du bois programmés l’automne prochain.

 

La coupe d’éclaircie effectuée au bois du Buston (Limelette) en novembre a suscité de l’émoi au sein de la population, très attachée aux arbres mais pas toujours informée du danger que les spécimens malades et/ou fragiles peuvent représenter pour les promeneurs.

Notre Ville est très attentive à ses espace verts, en y menant une politique de gestion raisonnée et durable (tous les bois communaux ont obtenu le label «PEFC» qui le certifie). Par ailleurs, la protection et la valorisation des bois est au coeur des 7 axes d'actions de notre Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN).

Mais gérer nécessite parfois d’abattre, hélas. Lors de leurs visites au bois de l’Escavée (Ottignies) après les tempêtes de février, les agents du Département de la Nature et des Forêts wallon (le DNF) ont constaté que certains arbres représentaient un danger pour les usagers. Une coupe d’éclaircie a donc été décidée en accord avec la Ville, pour permettre aux arbres préservés de croître sans concurrence et d'être ainsi mieux ancrés dans le sol afin de pouvoir résister aux vents.

La Ville a souhaité informer les riverains du bois. Une réunion s’est déroulée sur le terrain, le 27 janvier. En présence de représentants du DNF et de notre service Environnement, de membres de notre PCDN et de l’association de parents de l’école de La Croix, de l’ancien garde forestier du bois de Lauzelle Jean-Claude Mangeot…

Abattages inévitables

Les travaux d’entretien auront lieu après le 15 août, sans doute à l’automne (l’entreprise n’a pas encore été désignée, la Ville souhaite privilégier les opérateurs locaux).

« De manière chirurgicale. La Ville va mettre un gros montant (50.000€) pour que ce soit fait le plus convenablement possible », a promis l’échevin de l’Environnement Philippe Delvaux, après avoir rappelé que plus rien n’avait été fait dans le bois depuis 2014. « Il y aura des élagages et quand même pas mal d’abattages, soyons clairs. Si on enlève des arbres, on le fera en élaguant. On laissera parfois des souches, parfois des chandelles. »

Les abattages sont inévitables car la Ville ne souhaite prendre aucun risque avec la sécurité notamment des enfants de l’école de La Croix («école en nature») qui fréquentent régulièrement le bois.

« On envisage que le bois coupé puisse revenir à certains habitants. Le cas échéant, il faudra bien encadrer la démarche (Tirage au sort ? Combien de stères ? A quel prix ?), prendre les inscriptions… et veiller à ce que le bois soit emporté manuellement, pas avec des engins mécaniques. »

Le service Environnement n’est pas favorable à cette option, car il craint un effet aspirateur. Une alternative pourrait être l’enlèvement d’une partie du bois par la coopérative qui alimente la chaudière biomasse de la Ville. La réflexion est en cours.

Avant d’emmener les riverains dans le bois pour leur expliquer pourquoi certains arbres avaient été marqués (ce qui ne signifie pas nécessairement qu’ils vont disparaître), le brigadier forestier du DNF Didier De Wolf s’est réjoui des échanges avec les représentants de la Ville pour trouver des solutions de gestion plus douces que l’exploitation classique envisagée au départ.

« L’exploitation classique aurait rapporté un peu d’argent à la Ville, mais ce n’est pas son intention. Au contraire, la gestion douce va lui coûter ! »

Echange d’idées

Les riverains ont fait part de leurs inquiétudes, notamment au sujet de l’avenir de Paddington, un hêtre magnifique qui a servi de lieu de rassemblement à plusieurs générations d’enfants. Il est malheureusement attaqué par des champignons.

A son sujet, les experts ne sont pas tous du même avis (notre photo). « Tu seras mort bien avant lui », a estimé Jean-Claude Mangeot, partageant le sentiment des riverains prêts à s’enchaîner pour défendre leur majestueux. « En cas d’accident, ces personnes sont-elles prêtes à assumer la responsabilité financière et surtout morale, leur vie durant ? », s’est indigné Louis Georges, coach forestier de la Société Royale Forestière.

« C’est la Ville qui décidera ! », a tranché l’échevin, qui a promis de continuer à prendre avis.

Claire Millet vit à côté du bois depuis sa plus tendre enfance. Elle y a joué des heures durant : combien de cabanes et de parties de cache-cache ?! « Il faut laisser un certain nombre d’arbres creux pour que les pics épeiche puissent nicher… il n’y a déjà plus que le renard ; les chevreuils et les lapins ont disparu… avec un sol damé par 50 petits pieds, rien ne repoussera… enlèverez-vous les fûts avec des chevaux ? »

Didier De Wolf a expliqué le projet de ne sécuriser que les sentiers « officiels », pas les sentiers « pirates ». « Des arbres morts seront laissés sur pied au milieu du bois, des chandelles aussi. Toute une partie de la forêt sera mise en réserve forestière intégrale. Seule une partie du bois sera « sacrifiée » pour l’école : autant que les gamins jouent là plutôt qu’ailleurs. »

Monica Rawlinson a fait part de son intérêt de pouvoir acheter le bois coupé de l’Escavée plutôt que de le faire venir d’Ardenne. Frédéric Polis a demandé à ce qu’un espace soit délimité pour permettre aux chiens de courir : dans la prairie en bas, pourquoi pas ? Plusieurs riverains ont signalé qu’ils voyaient régulièrement des gens venir chercher du bois sec, voire couper du bois.

« Il faut prévenir la police, car c’est interdit », a rappelé la conseillère en Environnement de la Ville Emeline Proot. « Et prendre la plaque du véhicule en photo », a ajouté Louis-Georges.

Les participants ont apprécié cette initiative d’information, qui a permis de mieux comprendre les raisons de certaines décisions parfois difficiles à prendre.

Info: ZW52aXJvbm5lbWVudEBvbGxuLmJl ou 010/23 62 00.

(MCD - 27/01/23)

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