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Conseil communal du 28 septembre

La bourgmestre y a proposé un bilan des actions menées par les services de la Ville lors des inondations des 15-16 juillet et les jours qui ont suivi. Compte rendu.

 

Bilan des actions menées par la Ville lors des inondations de juillet

 

En présentiel, à l’hôtel de ville : bonne nouvelle !

Pendant les 50 premières minutes, la bourgmestre Julie Chantry détaille les actions menées par les services de la Ville lors des inondations des 15-16 juillet et les jours qui ont suivi : la réunion de la cellule de crise communale (dans le cadre du Plan d’urgence provincial), le nombre de publications postées sur Facebook, la mise en place d’un « call center », l’évacuation des déchets, les dégâts causés aux bâtiments communaux et aux voiries… il en a été question dans l’OLLN Info n°232 de septembre dernier.

La présidente du CPAS Marie-Pierre Lewalle enchaîne, avec le bilan du CPAS : l’impact des inondations sur la Résidence du Moulin, les crèches d’Ottignies et de Mousty. Elle évoque le relogement des séniors dans leurs familles, au gîte Mozaïk de Louvain-la-Neuve, puis dans les maisons de repos Le Colvert (Mousty) et Le Plateau (Wavre)… avant de les voir regagner la résidence, le 28 septembre. Une solution a été trouvée pour tous les enfants qui étaient accueillis au rez-de-chaussée de La Pyramide, et pour les nouveaux bébés qui devaient intégrer la crèche en septembre.

Tout le monde s’accorde pour dire que la solidarité a été exemplaire. De nombreux habitants ont proposé leur aide, ils ont été orientés vers la plateforme provinciale chargée de l’organiser. Les ouvriers ont vu leur planning bouleversé, la police a dû évacuer ses locaux puis y retravailler dans des conditions très inconfortables (un de ses services est toujours délocalisé dans la salle Forum de l’antenne communale de Louvain-la-Neuve)… mais petit à petit, les choses rentrent dans l’ordre. Des réunions ont lieu, avec la Province, pour envisager les mesures à prendre. « Des analyses sont en cours en vue de réaliser des Zones d’Immersion Temporaires (ZIT) aux abords de la Dyle », annonce la bourgmestre. « Nous nous interrogeons sur la pertinence de délivrer de nouveaux permis d’urbanisme dans la zone inondable. Des solutions doivent être trouvées pour Courbevoie et la RN4, où les bassins d’orage n’ont pas fonctionné correctement. De nouvelles fascines doivent être installées et les anciennes rénovées, pour retenir les coulées de boue… » Julie Chantry signale que les inondations vont mettre un sérieux coup d’accélérateur au projet de nouveau commissariat de police. « Nous proposerons un réel projet d’ici la fin de la mandature. »

La minorité rejoint la majorité dans les remerciements adressés à tous ceux qui ont mis la main à la pâte lors de cette tragédie. Sans vouloir critiquer les choix qui ont été faits, le conseiller Nicolas Van der Maren estime qu’on peut néanmoins s’interroger sur ce qu’on aurait pu faire autrement, pour faire peut-être mieux la prochaine fois. A titre d’exemple, il signale que Wavre a distribué des sacs de sable à partir du mardi alors qu’Ottignies-Louvain-la-Neuve ne les a confectionnés que le jeudi soir, avec l’aide de citoyens bénévoles. « On aurait sans doute pu anticiper un peu plus certaines actions. »

Le conseiller Dominique Bidoul suppose que l’installation d’une maison de repos et de soins à l’arrière de TV Com est remise en question. La présidente du CPAS répond que la réflexion est en cours. La bourgmestre ajoute que ce terrain fait partie des zones envisagées pour devenir une ZIT.

Le conseiller Stéphane Vanden Eede suggère de faire davantage la publicité du service de SMS (qui l’a informé de la crue imminente) et de faire réaliser une carte qui reprenne ce qui s’est passé à la mi-juillet, par notre service de cartographie. « Elle devrait être publiée, confiée aux notaires, aux agents immobiliers, aux nouveaux habitants… » Il propose de geler les projets envisagés dans la zone, pour se pencher sur la question des inondations avec la population. Et pourquoi pas une trace dans l’espace public, qui rappelle l’événement?

La bourgmestre confirme qu’un bilan sera fait dans les mois à venir, pour déterminer ce qui a bien et moins bien fonctionné. Une cartographie des zones inondables existe sur le site de la Province. Une trace pour conserver la mémoire de l’événement, c’est une bonne idée, le Collège y réfléchit déjà. Il n’a pas été décidé de geler tous les projets immobiliers prévus dans la zone, mais « les discussions avec les promoteurs sont intenses », reconnaît Julie Chantry.

Alcool et moins de 16 ans

La bourgmestre demande aux conseillers d’approuver l’ordonnance qu’elle a prise en urgence au début septembre, pour interdire la détention et la consommation d’alcool par les moins de 16 ans sur le territoire de Louvain-la-Neuve. Elle rappelle qu’une ordonnance similaire avait été prise en urgence au mois de juin, alors que les jeunes se retrouvaient en masse aux alentours du lac et au parc de la Source, pour fêter la fin des examens. « Les rassemblements ont repris dès le mois d’août, nous avons eu à déplorer des hospitalisations de jeunes de moins de 16 ans pour cause de consommation excessive d’alcool. » L’ordonnance a eu un effet immédiat et positif : elle permet à la police de confisquer l’alcool et d’appeler les parents pour qu’ils viennent rechercher leur jeune. S’il y a encore des hospitalisations dues à l’excès d’alcool, elles ne concernent plus les moins de 16 ans.

Julie Chantry en profite pour faire le bilan de l’opération H2O menée en juin pour convaincre les jeunes de boire de l’eau. Le message a été bien reçu, parce qu’il était donné par une formidable équipe de jeunes jobistes très motivés. A renouveler !

Le conseiller Nicolas Van der Maren regrette qu’il faille en arriver là pour tendre à une coexistence harmonieuse entre les différents publics de Louvain-la-Neuve, mais son groupe votera ce point car les faits ont démontré que pareilles mesures sont malheureusement nécessaires. Il conteste cependant le recours à l’urgence. « Je le qualifie de retard. On constate ces débordements tous les vendredis de beau temps, depuis le printemps. Comment justifier l’urgence pour une situation qui dure depuis des mois ? Ce point aurait déjà dû être voté en mai, ou en juin, au moment où l’urgence est apparue. Pour poursuivre l’ambition de nos prédécesseurs – développer une ville plutôt qu’un campus – nous devons adopter les politiques structurelles des grandes villes pour assurer la tranquillité publique. » Et le conseiller d’en citer quelques-unes : encourager les jeunes à déplacer leurs rassemblements plutôt dans le haut de la ville (où il y a moins d’habitations), concevoir une signalétique claire sur le respect de la vie en communauté, recourir à des stewards urbains, installer des caméras de surveillance et encadrer leur usage…

Pour faire partie des Amis du Parc de la Source, le conseiller Yves Leroy connaît bien les excès qui s’y déroulent. Il demande au Collège de continuer d’agir pour que les problèmes ne recommencent pas au printemps prochain. « Il n’est pas normal que les riverains doivent aller dormir ailleurs le vendredi soir ! Si on n’y est pas attentif, Louvain-la-Neuve se videra de sa population au profit des colocations. C’est tout à fait contraire aux souhaits de ses pères fondateurs. »

La bourgmestre explique toute la difficulté de sanctionner : « La sanction est individuelle alors que le tapage est collectif. On ne peut pas sanctionner de façon collective. » Elle justifie aussi les arrêtés limités dans le temps, pour permettre de les évaluer et de les adapter en fonction de l’évolution des problèmes rencontrés.

Chien de patrouille

Plus anecdotique, la bourgmestre propose de participer (à hauteur de 500€) à l’achat d’un chien de patrouille, dont le coût peut aller jusqu’à 2000€.

Le conseiller Nicolas Van der Maren estime que la Ville devrait financer 100% de l’achat du chien, puisqu’il s’agit d’un outil de travail.

Julie Chantry a suivi la proposition du chef de corps – jusqu’à présent, la Ville ne participait jamais à pareil achat – elle lui fera part de la suggestion du conseiller pour un achat ultérieur éventuel.

Tour du Benelux

Le Groupe OLLN2.0-MR vote contre et les Kayoux s’abstiennent, s’agissant de l’octroi d’un subside de 12.500€ à la SA Golazo Sports pour l’organisation du passage du Tour du Benelux dans notre ville au début septembre.

L’échevin des Sports Benoît Jacob précise que la Ville a déjà obtenu 7000€ de subsides, et que d’autres subsides sont attendus : la Ville ne payera finalement que 4000€. Comme lors de l’édition précédente (Binck Bank Tour), il est heureux que cette initiative ait rempli les hôtels de notre ville pour 200 nuitées, une opportunité en cette période difficile pour le secteur horeca.

« Nous nous étions abstenus la fois passée. Nous ne sommes toujours pas convaincus du réel retour pour la ville et ses habitants. Cette société a des comptes en extrêmement bonne santé, a-t-elle vraiment besoin de cet argent public ? », doute le conseiller Nicolas Van der Maren. Sa colistière Nancy Schroeders ne comprend pas comment l’échevin peut justifier un subside public par un autre subside public. Elle regrette que le point soit soumis après la tenue de l’événement.

« Une convention est passée au Conseil en 2020 et la Ville verse le montant durant l’année », répond l’échevin. Il aurait pu tout aussi bien décider d’offrir une publicité radio aux hôteliers, mais avec 200 nuitées réservées, l’aide dépasse certainement les 4000€. Sans compter le fait que la ville a bénéficié d’une animation pendant toute la journée. Quant aux subsides, il ne manque jamais une occasion d’en solliciter et ne comprend pas que cela lui soit reproché.

Rue réservée au jeu

L’échevin en charge de la Mobilité David da Câmara Gomes propose de bloquer un tronçon de l’avenue des Peupliers à certaines périodes (les dimanches et les jours de neige), pour le réserver au jeu. L’expérience est un succès à la rue Sténuit.

La conseillère Anne Chaidron-Vander Maren annonce que son groupe s’abstiendra pour deux raisons : d’une part, il ne faut pas créer un précédent ; d’autre part, c’est un mauvais message qu’on adresse aux enfants, qui pourraient croire que la voirie est un endroit sécurisé.

L’échevin répond que les conditions sont remplies: tous les riverains ont donné leur accord, et il existe un circuit alternatif pour les voitures. « Nous avons refusé plein d’autres demandes, car ces deux éléments fondamentaux n’étaient pas respectés. Les demandes sont toujours analysées avec la police. » L’échevin considère par ailleurs qu’il revient aux parents d’expliquer aux enfants pourquoi on ne peut jouer dans la rue que le dimanche, dans ce cas-ci. « Les enfants des clos privés, des rues résidentielles, des zones 30… jouent aussi sur la voirie. »

Egalement échevin de la Culture, David da Câmara Gomes annonce que le subside communal au Centre Culturel du Brabant Wallon (CCBW) passera de 10 à 30 centimes par habitant. Ce que le conseiller Nicolas Van der Maren, président du CCBW, qualifie de « juste », quand on sait la belle collaboration avec notre Ville Pôle culturel et son Centre culturel : le théâtre à l’école, la triennale d’art contemporain…

Grande précarité, commerce

L’échevine en charge des Affaires sociales Nadine Fraselle annonce qu’une ASBL « Relais social intercommunal du Brabant wallon » est en train de se constituer, qui regroupera les Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, Wavre et Nivelles, et les CPAS de Tubize et Jodoigne, pour une prise en charge à tous niveaux de la grande précarité.

Elle évoque aussi l’appel à projets de la Province « pour la stimulation du commerce local et des circuits courts » et « pour la digitalisation des points de vente » et invite tous les candidats à l’ouverture d’un commerce dans une cellule vide, ou à la digitalisation de leur commerce, à y répondre. « Il s’agit deux fois d’une prime équivalente à 60% des investissements, avec un maximum de 6000€. Les deux primes sont cumulables. »

50 kits « informatique »

L’échevin en charge du Numérique Philippe Delvaux annonce la relance d’une action « vente de 50 kits « informatique » pour lutter contre la fracture numérique », à la suite de l’action « 100 ordinateurs » menée en septembre 2019.

Egalement échevin des Finances, il demande aux conseillers d’approuver la situation de caisse de la Ville.

« Avec 13 millions en trésorerie, on s’interroge sur la réelle nécessité d’avoir augmenté les impôts », critique le conseiller Nicolas Van der Maren.

L’attaque fait bondir l’échevin : « Avec des messages aussi simplistes, vous créez la confusion dans l’esprit du citoyen ! » Philippe Delvaux explique les éléments qui influencent la trésorerie, notamment les dotations reçues alors que l’argent n’a pas encore été dépensé.

Questions diverses

La séance publique se termine à près de minuit, avec un quart d’heure de questions-réponses.

Il est question des décès de Julos Beaucarne et Raoul Cauvin (respectivement Pôles d’Or de notre Ville en 2010 et 2018), du compte rendu du Conseil jugé trop réduit dans le dernier Bulletin communal, des dégâts causés par le castor au domaine provincial du Bois des Rêves, des abonnements réactivés à la piscine de Blocry, du retard pris dans l’entretien des espaces verts et des pistes cyclables, de l’échardonnage à réaliser avant que les chardons ne puissent produire des graines, des pompes à bière toujours en panne à la salle de Céroux, des nuisances dues au chantier du RER à Limelette, du banc attendu à l’arrêt de bus de l’avenue du Roi Albert…

(MCD - 1/10/21)

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