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Budget 2023 : 61 millions d’euros

Le budget de la Ville est à l’équilibre à l’exercice propre, mais les pressions sont multiples. Dépenses et recettes augmentent d’un peu plus de 8 millions d’euros par rapport à la 2e modification budgétaire de 2022.

 

L’échevin du Budget Philippe Delvaux (Ecolo) a présenté le budget 2023 de la Ville au Conseil communal du 13 décembre. En le comparant à la 2e modification budgétaire de 2022, qui intègre les indexations les plus récentes.

Les recettes augmentent de 8,3 millions d’euros et les dépenses de 8,8 millions, ce qui impose de devoir puiser un peu moins de 800.000€ dans les provisions.

L’augmentation des recettes s’explique essentiellement par la hausse des additionnels au précompte immobilier (suite à l’indexation des revenus cadastraux), d’environ 3,1 million d’euros, et la hausse des additionnels à l’impôt des personnes physiques (IPP), d’environ 3,1 million d’euros également (NDLR : un montant communiqué par le Fédéral, que la Ville est obligée d’inscrire, mais l’échevin a des doutes sur la somme estimée car elle représente - comme pour l’ensemble des communes - 14/12e d’une année).

Les dépenses de personnel augmentent de 3,1 millions d’euros (indexation des salaires, pensions, l’engagement d’1,5 équivalent temps plein…) ; celles de fonctionnement, de 2,4 millions d’euros (essentiellement pour les postes Energie et Eclairage public) ; celles de transfert, de 3,4 millions d’euros, dont 1,7 million à la zone de police, 922.000€ au CPAS et 427.000€ au Centre culturel.

Le budget extraordinaire prévoit 28,1 millions d’euros de dépenses, dont 12,6 millions seront financés par l’emprunt et 4 millions sur fonds propres. La grosse partie (40%) ira au projet Renowatt pour la rénovation énergétique de plusieurs bâtiments communaux. Sont prévus aussi, plusieurs aménagements de voiries et améliorations pour les cyclistes.

Le remboursement anticipé d’emprunts envisagé lors de la 2e modification budgétaire 2022 ne se fera pas, compte tenu de l’augmentation très rapide des taux d’intérêts.

« Si on puise un peu dans nos réserves pour équilibrer le budget, le boni global (247.000€) ne change pas », a précisé Philippe Delvaux.

Les subsides

La minorité a souvent regretté le saupoudrage de subsides et recommandé moins de générosité à tout-va, pour ne pas mettre en péril les finances communales.

L’échevin a consacré une partie de son exposé à détailler les subsides votés en 2022, à l’ordinaire (2,9 millions d’euros) et à l’extraordinaire (796.000€) : les contrats de gestion et la participation dans les intercommunales, les conventions, les cotisations, la mise en œuvre de règlements… pour constater que seuls 6% des subsides (176.000€) pourraient être arrêtés à tout moment : ceux au Comité des Fêtes de Wallonie, à TV Com, à la Maison de la Laïcité, à Pro Velo, à Sans Collier, aux Petits Riens et à Terre, à la Maison Croix-Rouge, à UTUC…

« Les subsides représentent 4,8% des dépenses totales de la Ville. La majorité d’entre eux ont été votés à l’unanimité par le Conseil communal (souvent à l’exception du groupe Kayoux). De nombreuses subventions n’ont pas été indexées depuis des années : à la Gestion Centre Ville (GCV), à la Maison du Développement Durable (MDD), aux projets Nord-Sud… Chaque groupe politique a des représentants dans des entités qui élaborent des budgets : voter ces budgets revient à engager la Ville. »

L’échevin a terminé sa présentation en évoquant l’avenir incertain : l’inflation, la problématique des pensions, la poursuite de la guerre en Ukraine… ont un impact sur les finances communales. « Mais on a des provisions et des fonds de réserve, c’est fait pour ça ! » Il espère que le résultat du compte 2022 sera meilleur que prévu et que les mesures prises pour économiser l’énergie auront l’effet escompté. Il promet que l’argent ne sera pas gaspillé dans les 18 mois qui viennent (NDLR : à l’approche des élections !).

La minorité s’abstient

La minorité OLLN2.0-MR, par la voix de son conseiller Cédric Jacquet, s’est étonnée d’une augmentation aussi forte des recettes et des dépenses. « Nos recettes ont augmenté en flèche, mais au lieu de mettre de côté, on prend dans les provisions. » Evoquant l’augmentation des impôts, il a rappelé la promesse faite par la majorité, après la crise politique de janvier 2022, de supprimer la taxe sur les bureaux. « On ne voit rien en 2023, peut-être en 2024 ?! » Il s’est inquiété d’une augmentation des dépenses de personnel de plus de 85% en 7 ans (23 millions d’euros), « c’est intenable à moyen terme, pour le budget communal », expliquée par une augmentation du cadre de plus de 40% en 9 ans (247 équivalents temps plein en 2014 pour 344 aujourd’hui), alors que la population a à peine augmenté. Il a proposé d’évaluer cette augmentation importante du cadre en Commission des Affaires générales, d’autant que beaucoup d’agents ont été engagés grâce aux subventions APE wallonnes… qui seront peut-être réduites, parce que « les finances de la Région ne sont pas dans une forme olympique ».

Cédric Jacquet a aussi fait part de son impression que certaines des missions de base de la commune ne sont pas remplies malgré l’augmentation des impôts (cadre de police insuffisant, permis d’urbanisme qui prennent beaucoup de temps parce que les services ne sont pas suffisamment pourvus, entretien des voiries qui laisse à désirer : tant de mauvaises herbes sur les trottoirs…). Un peu comme si les priorités politiques de chacun des trois partenaires de la majorité étaient passées avant les missions de base. Il s’étonne de ce que la Ville doive injecter 4 millions d’euros pour l’enseignement communal, pourtant subventionné par la Fédération Wallonie Bruxelles : où va cet argent ?!

La minorité Kayoux a analysé le budget sous l’angle de la participation citoyenne et n’a pas trouvé de montants pour certaines des actions prévues dans le Programme Stratégique Transversal (PST) de la majorité : rien pour la redynamisation des assemblées de quartier, rien pour la plateforme numérique destinée à interagir avec les habitants. Valérie Depauw a constaté que le budget participatif prévu pour l’environnement - 30.000€ - devrait être dix fois plus élevé pour avoir un réel impact. 1€/habitant, ce n’est pas assez.

On s’explique

L’échevin du Budget a signalé à Cédric Jacquet que les pourcentages et chiffres qu’il a communiqués, non mis en perspective, sont peut-être un peu gonflés. Le compte (la réalité) permettra de les vérifier. Il ne peut pas accepter l’impression donnée que la majorité augmente les impôts et gaspille l’argent. « Les dépenses de fonctionnement en valeurs absolues sont plus basses qu’en 2018. Là où on a pris des décisions structurelles, c’est pour le recrutement : une vingtaine d’équivalents temps plein en plus depuis le début de cette mandature, pour faire face à la complexité des tâches administratives. » Le fait de devoir recourir à du personnel sous contrat APE s’explique par la contrainte pensions : il n’est plus possible de statutariser les agents. « Vous dites qu’on ne remplit pas notre mission de base. Pour le personnel communal, je prendrais ça comme une gifle ! Je pense qu’on remplit notre mission de base et qu’on fait peut-être aussi un peu plus. »

Il a rappelé que 20% de la valeur cadastrale des bâtiments situés sur le territoire communal sont exonérés du précompte immobilier (NDLR : notamment les bâtiments de l’UCLouvain et des intercommunales) et rassuré Valérie Depauw : un budget est bien prévu pour la plateforme numérique de participation. Le budget participatif de 30.000€ pour l’environnement est inscrit à l’extraordinaire.

Le débat s’est poursuivi entre les uns et les autres, pour préciser certaines choses qui ont été dites et sans doute mal comprises.

Le conseiller Jacques Otlet (OLLN2.0-MR) a corrigé les propos de l’échevin au sujet de la zone de secours : « On peut dire Merci à la Province ! ». Son colistier Nicolas Van der Maren a invité à plus de modestie et d’humilité lors de la présentation du budget, car les aides qu’on reçoit – provinciales notamment – sont passées sous silence. L’échevin a répondu en mentionnant les aides provinciales qui ont été supprimées, notamment la dotation au Centre culturel. L’échange a été interrompu par le président de séance Cedric du Monceau (Avenir), qui a rappelé que c’est le budget de la Ville qui était à l’ordre du jour, pas celui de la Province.

L’échevine de l’Enseignement Annie Galban-Leclef (PS) répondra par écrit en ce qui concerne les 4 millions injectés par la Ville pour l’enseignement communal. « Nos écoles accueillent aussi des enfants primo-arrivants. Et des enfants dont les parents sont séparés, qui sont peut-être domiciliés dans d’autre communes. Un enfant c’est un enfant, il n’y a pas de discrimination à faire. »

En charge des Finances, Michaël Gaux (Avenir) a évoqué la promesse de la majorité de réduire de moitié la recette de la taxe sur les bureaux. « Je m’interroge sur le sens de cette mesure. L’idée est d’avoir une approche différente, plus juste : une réflexion sur les contribuables soumis à cette taxe est en cours, il n’y a pas de timing. »

(MCD – 18/01/23)

La séance peut-être visionnée sur Youtube : https://youtu.be/ttjBaQTfISg (lien à cliquer)

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